Les classes sociales


Classes sociales

Chaque homme était considéré en fonction de deux critères: sa naissance et sa richesse. Un homme est, tout d'abord, défini comme libre ou esclave. Mais les hommes libres se divisent en affranchis (esclave qui s'est vu rendre sa liberté), pérégrins (vivent sur le territoire romain, ils sont issus des cités qui vivent sous leurs propres lois mais liées à Rome), et citoyens romains. Cette dernière catégorie comprend encore quatre classes: les patriciens, les plébéins, les nobles et les chevaliers.

Les patriciens
sont les citoyens qui appartiennent à une gens (ancêtre commun à qui ils rendent un culte). Ce sont les plus anciennes familles de Rome et les plus célèbres (la gens Cornelia d'où sont issus les Scipions, la gens Julia à laquelle appartient César...).

Les plébéins
n'ont, dans un premier temps, aucun droit et semblent avoir formé une classe inférieure soumise aux patriciens. S'ensuit alors une lutte pour obtenir l'égalité devant eux. En 494 av J.-C., ils obtiennent le droit d'être représents par des tribuns. Au IIIème siècle av. J.-C., l'égalité des droits est théoriquement acquise.

Les nobles
, à partir du IIème siècle av. J.-C., regroupent tous ceux (plébéins y compris) dont un membre de la famille a accompli une magistrature curule. Ces nobles forment le noyau du mouvement conservateur (optimates) qui s'oppose au mouvement populaire (populares).

Les chevaliers
sont, à l'origine, ceux qui ont de quoi s'acheter un cheval  pour servir dans la cavalerie. Plus tard, ce sont ceux qui ont été choisis par les censeurs pour faire partie de l'ordre équestre. On y rencontre de riches propriétaires, des hommes d'affaires et des avocats. Ils sont aussi les fermiers de l'Etat (à qui ils prêtent des capitaux), mais ne peuvent être sénateurs  depuis qu'une loi, en 218 av. J.-C., interdit à ceux-ci de faire du commerce.


Citoyenneté Romaine

Les citoyens forment le principal corps de la société romaine (avec les pérégrins, les affranchis et les esclaves). Les femmes ne jouissant d'aucun droit politique, seul les hommes sont citoyens. La citoyenneté s'acquiert par la naissance de parents légalement mariés, la naturalisation ou l'affranchissement, mais elle peut également se perdre s'il est fait prisonnier d'une puissance ennemie, s'il part s'installer dans une colonie qui ne jouit pas de la citoyenneté (il la récupère s'il revient à Rome), ou s'il n'accomplit pas ses devoirs de citoyen. Sous la République, seule une petite partie du territoire de l'Italie bénéficie du droit de citoyenneté. Dès -88, le droit de citoynneté est étendu à l'ensemble des Italiens, et le sera à tout homme libre de l'Empire en 212, sous le règne de l'empereur Caracalla. Il ya des citoyens qui jouissent de tous les droits (cives optimo jure), et ceux qui ne bénéficient que des droits privés (cives minuto jure).

Les Cives optimo jure portent le costume du citoyen: la toge blanche et le bonnet. Ils ont des droits publics: droit de vote dans les comices; droit d'égibilité aux magistratures; droit de prendre les auspices; droit de faire appel au peuple dans les procès criminels.
 Ils ont aussi des droits privés : droit de contracter un mariage; droit de propriété reconnu et protégé par l'Etat; droit de faire valoir ses droits en justice. Le citoyen à également des devoirs : devoir de se présenter au recensement effectué par le censeur; devoir d'accomplir un service armé; devoir de payer l'impôt. Ce dernier a été supprimé en 167 av. J.-C..

Les cives minuto jure sont des affranchis, des habitants des municipes italiens et des provinciaux.

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