Le pouvoir politique
Les Magistrats
A l'époque royale, le
roi est à la fois prêtre, chef militaire et juge. Les
magistrtures apparaissent avec la République.
Sous
la République, les magistratures sont annuelles,
électives et hiérarchisées. Chaque année
ont lieu les élections pour désigner ceux qui vont
s'occuper des affaires romaines. Ainsi, personne ne peut conserver le
pouvoir plus d'un an, et il faut attendre plusieurs années avant
de se présenter à l'échelon supérieur. Pour
suivre la "carrière des honneurs", il faut être citoyen,
ne pas avoir d'infirmités physiques qui étaient
jugées de mauvaise augure, avoir servi dix ans dans
l'armée, et ne pas avoir été condamné en
justice. Les échelons de cette "carrière des honneurs"
sont la questure, l'édilité, la préture, puis le
consulat. Seul un ancien consul peut devenir dictateur (seulement en
cas de crise grave et pour six mois), ou censeur. La fonction de
dictateur n'est pas élective. Le dictateur est nommé par
un des consuls sur décision du Sénat.
Les questeurs
ont un rôle de trésorier (garder le trésor,
encaisser les impôts, vérifier les comptes...) et
assistent les gouverneurs des provinces dans leur comptabilité.
Les édiles
s'occupent principalement de surveiller les marchés et de
veiller à l'approvisionnement en blé. Ils ont aussi une
mission de police à la ville, ils organisent les jeux publics,
et surveillent les archives.
Les préteurs
ont un rôle judiciaire, organisant les procès et
protégeant les étrangers, présidant les tribunaux.
Ils peuvent aussi commander une armée, convoquer le
Sénat, les comices et gouverner une province
(propréteurs).
Les deux consuls sont
responsables de l'ensemble de la politique: ils convoquent et
président le Sénat ainsi que les comices centuriates,
font exécuter les décisions et du peuple. Les consuls
recrutent aussi l'armée et commandent les opérations
militaires. Un consul doit attendre dix ans avant de se
représenter au consulat. A sa sortie de charge, il rejoint une
province où il exerce, comme gouverneur, un proconsulat de cinq
ans.
Les censeurs
ont pour mission de recenser les citoyens, de dresser l'état des
fortunes et de répartir les électeurs sur les listes des
tribus et des centuries. Ils procèdent aussi au recrutement des
sénateurs.
Le tribunat de la plèbe
est né de la sécession de 494 av. J.-C. Les tribuns
défendent les intérêts des plébéins.
Ils jouissent du droit d'intercession, sauf à l'égard des
décisions des censeurs. Ils convoquent et président les
assemblées du peuple et et les comices tributes.
Sous l'Empire, l'empereur exerce seul le pouvoir, il jouit des pouvoirs
des consuls, des censeurs... L'empereur augmente le nombre de
magistrats tout en diminuant leur pouvoir.
Le Sénat
Sous la royauté, le Sénat réunit 100 chefs de famille (ils passeront à 300 sous Tarquin) choisis par Romulus pour former le conseil du roi. Le roi le consulte sur toutes les affaires politiques et religieuses.
Sous la République,
le Sénat est l'un des trois organes avec les magistrats et le
peuple réuni en comices (comices curiates, centuriates et
tributes). L'assemblée des sénateurs n'a ni pouvoir
exécutif, ni législatif et se consulte
lorsqu'il est convoqué par un magistrat. A l'origine, le
Sénat n'est formé que de patriciens, puis des
plébéins font leur apparition (en 179 avant notre ère, sur 304 membres,
88 sont patriciens). Sylla porte le nombre de sénateurs à
600 (en y incluant des chevaliers), et César à 900. Ils
sont recrutés par les censeurs (depuis 318 avant J.-C.) qui en tiennent la
liste. L'âge requis passe de 46 ans à 30 ans sous Sylla.
Les séances du Sénat se déroulent
généralement dans la Curie, mais peuvent se tenir dans
tout lieu inauguré (un temple par exemple); elles sont
interdites au public. Elles s'ouvrent par un sacrifice avec
consultation des auspices, puis le magistrat expose aux
Sénateurs les propositions de lois ou les sujets sur lesquels il
sollicite leur avis. Chaque sénateur est ensuite
interrogé, ou l'on peut décider de passer directement au
vote. Le Sénat: contôle
les magistrats (qui rendent des comptes) et accorde les triomphes;
approuve les lois votées par les comices (jusqu'en 257 av. J-C.) et
donne son avis sur les propositions de lois avant soumission
au vote des comices; vote (sur proposition d'un
magistrat) la levée des troupes, le montant de l'impôt
pour la solde et
répartit les commandements; surveille les biens du peuple et
jusqu'en 167 av. J.-C., décide de l'impôt et des recettes à
tirer des provinces; fixe les dépenses.
Sous l'Empire,
Auguste ramène le nombre de sénateurs à 600 qui
sont nommés par l'empereur, qui préside les
séances. Son autorité décroît, et quand
Dioclétien eut réorganisé l'Empire, il n'est plus
que le conseil municipal de Rome.
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