Le Romain
Les habitations
La maison romaine est d'abord une demeure individuelle qui revêt un caractère sacré.
La domus est
une maison rectangulaire (bien qu'à l'origine elle fut de forme
ovale). Au départ, il s'agissait d'une petite cour de ferme
entourée de murs où se trouvait l'unique pièce qui
servait de logement au maître. Cette cour se couvre
généralement d'un toit en auvent incliné vers
l'intérieur qui permet de mieux recueillir les eaux de pluie
dans le bassin situé au centre. Petit à petit, on
construit des pièces autour de la cour, et la pièce
primitive devient le bureau du maître (tablinum). Cette demeure simple, avec sa petite cour centrale et son bassin (maison à atrium),
ne contient pratiquement aucun meuble et reste très sobre. Avec
l'influence de l'hellénisme, la domus va s'agrandir et
s'embellir. Les Romains conçoivent alors, à l'imitation
des demeures grecques, une maison à péristyle qu'ils vont
souvent accoler à leur atrium. La domus est donc divisée
en deux parties: le côté traditionnel (l'atrium) qui sert
à recevoir des clients, et une partie un peu plus intime (le
péristyle) réservée à l'usage familial
où l'on trouve les chambres, le bain. Comme il est dit plus
haut, la domus s'embellit. Les murs se décorent de peintures, on
y installe des tapisseries, quelques coffres de bois. Mais la domus,
même riche, n'est guère confortable. Il y fait froid
(seulement une ou deux pièces chauffés par hypocauste),
sombre (pas de fenêtres sur l'extérieur et les lampes
à huile éclairent peu).
L'insula est
un immeuble de trois, quatre, cinq étages. Elle construit car la
domus devient une maison coûteuse et ne peut être
habitée par un population qui afflue à Rome dès
les guerres puniques. Plus on monte les étages et plus les
logements sont modestes. L'inconfort (l'eau et le four dans la cour) et
la mauvaise qualité de construction (incendies et
éboulements fréquents) sont les deux principaux
inconvéniants de ces insulae.
La villa
est la propriété, souvent somptueuse, que les riches se
font construire, pour leurs loisirs, sur leurs biens. La villa peut
faire plusieurs milliers de m² (à Rome, une domus occupe
rarement plus de 400 ou 500 m²). Cet espace permet
l'aménagement d'un jardin. C'est l'oeuvre du paysagiste (topiarius),
qui choisit les essences et la taille des arbustes qui prennent
diverses formes symboliques. Il utilise peut de fleur (roses, lys,
violettes). L'eau est omniprésente: on trouve de nombreux
bassins, fontaines, canaux qui procurent de la fraîcheur. Les aristocrates possèdent souvent plusieurs villae.
L'éducation
Dans l'ancienne
République, un enfant est nourri puis élevé
jusqu'à l'âge de 7 ans environ. A la fin de la
République, dans les grandes familles, une nourrice et des
esclaves s'occupent des plus jeunes. L'instruction commence vers 7 ans.
Lire, écrire, quelques rudiments d'histoire, de droit, tels sont
les premiers enseignements. A partir du IIIème siècle
avant notre ère, l'éducation reste une affaire
privée chez les riches qui commencent à utiliser les
services de précepteurs, mais s'ouvrent aussi des écoles
dans des boutiques où un maître (esclave ou affranchi) y
apprend à lire aux enfants pour une forte somme.
Le cursus scolaire comprend trois étapes:
- le primaire, assez généralisé où le magister ludi donne l'enseignement de base aux enfants de 7 à 11 ans.
- le secondaire, moins fréquenté car un peu plus cher, où le grammaticus
enseigne aux enfants de 12 à 16 ans une langue
étrangère (le grec), l'histoire et la géographie,
et l'étude des textes littéraires.
- le supérieur
où vers 16 ans, le jeune homme suit les cours du rhéteur
sur la pratique de l'éloquence. Sous la République, il
suffit aux adolescents de s'attacher aux pas d'un orateur, tandis que
sous l'Empire, cet enseignement se dispense dans des
écoles.
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