La ville                             


L'évolution de la ville

Les Etrusques qui occupèrent pendant plus d'un siècle la ville, ont fait un important effort d'urbanisation. Ils divisèrent Rome en quatre régions (Palatina, Collina, Esquilina, Suburana), asséchèrent les marais (creusant la cloaca Maxima) et permirent ainsi la construction du Forum et du Circus Maximus. Le mur d'enceinte, qui est attibué à Servius Tullius, enfermait une superficie de 426 hectares.

Dès l'origine, l'influence grecque se fait sentir par la présence de commerçants et d'artistes venus de Grande-Grèce (c'est les colonies fondées dans le sud de l'Italie par les Grecs).  Au IVème siècle av. J.-C., les oeuvres d'art grecques ornent la ville.

Le départ des Etrusques, vers 474 av. J.-C., nécessite une reprise en main. Le Vème siècle av. J.-C. connait des crises sociales (patriciens contre plébéiens) et l'invasion des Gaulois, au début du IVème siècle, nécessite une reconstruction qui se fait dans le désordre. C'est après la deuxième guerre punique que le développement économique et les conquêtes permettent une amélioration de la ville. De nombreux monuments sont édifiés, notamment au Forum, puis au Champ de Mars. L'enceinte sacrée de Rome devient trop étroite, et est étendue par Sylla (et le sera par Claude, Néron, Vespasien, Trajan et Aurélien). L'exode rural et l'émigration entraînent la construction d'immeubles (insulae). Auguste divise la ville en 14 régions. Sous le Principat, le forum n'est plus le centre de la vie politique, mais il devient un centre monumental et tous les empereurs y ajouteront leur propre forum. C'est à partir de César que se détermine plus nettement les quartiers, populaires, commerçants et artisans (par spécialités).

Rome n'est pas encore cette cité splendide qui fait l'admiration de tous les visiteurs du IIème siècle après J.-C. Le plus souvent, une population plus ou moins miséreuse s'entassent dans les immeubles serrés les uns contre les autres. Sous Auguste, le nombre d'habitants avoisine le million. La circulation dans les rues est très difficile même si les charriots de livraison ont été interdits dans la journée dès l'époque de César. Du coup, leur passage sur les pavés, la nuit, empêche les habitants de dormir. Il règne aussi, dans la ville la violence, verbale ou physique. Ce n'est pas rare que l'on trouve des mendiants ignorés de tous qui meurent quotidiennement et qui sont jettés dans les fosses communes.

Il faut attendre l'incendie de Rome sous Néron, en 64 après J.-C., pour que de réels projets d'urbanisme de grande envergure permettent à Rome de devenir somptueuse. Les incendies ont toujours été fréquents, et généralement ravageurs vu l'étroitesse des  rues et les matériaux utilisés (beaucoup de bois). En 64 après J.-C., sur les quatorze régions, trois sont totalement détruites, sept sont en ruines et seulement quatre sont sauves. Des constructions et des projets urbanistiques sont donc rendus possibles. C'est, ainsi, qu'au IIème siècle, Rome atteint son expansion maximale (géographique et démographique).

En 271, Aurélien ordonne la construction d'une nouvelle enceinte fortifiée qui trahit la faiblesse de l'Empire et la crainte des attaques barbares. Vers le milieu du IVème siècle, les empereurs se tournent vers Constantinople (aujourd'hui Istanbul). A Rome, on se contente d'entretenir et de restaurer les monuments et équipements existants.

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